Historique du GRETSS* 1977 - 1983

Les pionniers du GRETSS*
1977 - 1983

©1996-1997 Papy http://www.multimania.com/papysoft/(mis à jour le dimanche 05 mars 2000)


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HILARE (1977 - )


 
 
Ce fût le tout premier projet GRETSS*.

Faute de documentation ou de présence des fondateurs, je ne pourrais pas vous le décrire en détail.

La fusée devait être propulsée par un chamois et mesurait 1.50 m de haut pour un diamètre de 90mm.

Elle possédait deux antennes moustaches pour émettre sa télémesure et traîne encore, poussiéreuse dans la vitrine du club.

Pourquoi n'a-t-elle jamais été tirée, mystère ! Mais passons vite à la suite, c'est autrement plus intéressant.


 
 

PLEONASME2 (1978 - 1979)
 

C'est encore un propulseur chamois qui a été choisi pour ce deuxième projet du Club.

Haute de 1.75m pour un diamètre de 90 mm (celui du propulseur) elle embarquait 2 voies de télémesures codées suivant le standard IRIG (modulation de fréquence avec une excursion de 7.5% par voie).

La récupération se faisait par séparation transversale à goupilles sortantes.

Tirée le 25 août 1979 à la Courtine, ce fût une 1/2 réussite (il faut être optimiste) :

  • La télémesure s'est interrompue au bout de 6 secondes pour une cause indéterminée.
  • l'ouverture parachute s'est bien passée, mais la fusée s'est perdue (à jamais) dans les profondeurs du camp militaire boisé et vallonné.

Cette perte influencera considérablement l'orientation des futurs projets du club. La majorité des fusées suivantes mettront en œuvre des solutions visant à faciliter leur récupération. C'est encore vrai aujourd'hui, même si personne de l'équipe actuelle n'a participé à la réalisation de PLEONASME2.
 
 
 
 Remarque : l'antenne dard (en haut du cône) n'est pas représentée sur le schéma.


 
 

 JTENPOZ (1979 avec le MAC et le CAC)


 
 

Soucieux de s'impliquer pleinement dans l'organisation des campagnes de tir, le GRETSS* aidé du MAC (de Marseille) et du CAC (Club Aérospatial de la Celle Saint Cloud) à réalisé un bambi de qualification en 24 heures lors de la campagne d'août 1979.

Le but d'une telle fusée est de qualifier toutes les équipes impliquées dans le lancement des fusées (P.C., météo, postes de localisation, télémesure, ...). C'est généralement le premier tir de la campagne.

Plutôt que de tirer un propulseur vide, les trois clubs se sont associés pour construire une véritable fusée qui sera tirée le 25 août 1979 à la Courtine.


 
 

 FAONTASME (1979 - 1980)

C'est avec ce projet que les choses sérieuses commencent et que naît la réputation de savoir faire du GRETSS*.

La devise de B-Bruno était à l'époque "small is beautiful". L'équipe a donc décidé d'utiliser un propulseur faon d'un diamètre de 63 mm, et croyez moi, ce n'est pas évident de faire tenir autant de choses dans un si petit diamètre.

L'électronique était composée de :

  • une mesure d'accélération par capteur résistif professionnel GRASSEBY
  • une mesure de pression statique par un capteur construit au club sur le principe de la micro-déformation d'une membrane métallique mesurée par un pont de jauges de contraintes
  • des phases de vol (top départ, top fin propulsion, top minuterie et ouverture de la case parachute). Les voies de télémesures étaient codées en IRIG
  • un émetteur de radiogoniométrie 27 MHz fait maison qui se met en route 25 minutes après le départ (quand je vous disais que la perte de PLEONASME2 avait laissé des traces)
  • un émetteur de télémesure 144 MHz lui aussi développé au club (alors que la plupart des autres projets faisait appel à un émetteur IBIS fourni par l'ANSTJ)

La mécanique n'était pas en reste :

  • une intégration à haute densité avec des plaquettes électroniques entièrement amovibles
  • le capteur de pression
  • un système de fermeture de la case à équipement sans vis, par blocage avec cône vissé
  • une peau entièrement en aluminium.
  • un système de goupilles sortantes à axe décalé pour éviter le phénomène de banane

Beaucoup de choses pour un faon qui se voulait léger, mais qui est devenu un train de l'espace (3.7 Kg). En tout cas, un joli tour de force dans un diamètre aussi faible (63 mm) et pour une hauteur de 1,36 m hors antenne.

Les calculs de trajectoire nous donnent une culmination à 2250 mètres en 23 secondes.


 Toute l'équipe du GRETSS* autour de Faontasme

De gauche à droite autour de Faontasme: Jean-Louis Lilienfhein, Etienne Sigel (accroupi), Philippe Caillol, Bruno Hébert, ???, L'asocial (accroupi), Jean-Louis Galani, ???, Bertrand Eiselé (accroupi),???, Claude Haberkorn, ???

Le tir, premier acte : dimanche 31 août 1980, camp militaire du Ruchard.

La récupération goniométrique impose que la fusée soit lancée en fin de fenêtre de tir, après toutes les autres en fin d'après-midi. Nous attendons donc, confiants, toute la journée, en compagnie de nos invités venus assister au tir.

Enfin, c'est à nous. Il est environ 17 h. Nous descendons donc sur rampe. Si tout fonctionne correctement, la fusée doit être en l'air dans 30 minutes. Mais c'est la panne ! ... L'émetteur refuse d'émettre. Tout le monde se replie dans le R3 (hall de montage), un peu dépité. Nos invités repartent également un peu déçus. Mais il reste un espoir de tirer le lendemain matin, dernier créneau de tir possible pour cette campagne.

Il faudra 4 heures pour remplacer l'émetteur fait maison par un émetteur ANSTJ et pour ajouter les 2 piles supplémentaires qu'il nécessite. Et ce n'est pas une mince affaire dans une si petite fusée.

Le lendemain, nouvel essai télémesure en fin de créneau à 12 h 30. Cette fois, l'émetteur n'est plus alimenté. Un fil a été endommagé pendant les manipulations nocturnes, tout espoir de tir est abandonné.

Et c'est la mine basse que nous rentrerons à Strasbourg.
 

Le tir, deuxième acte : dimanche 19 octobre 1980 dans les environs d'Auxerre.

Après un mois et demi de remises en causes, de discussions et de réparations (qui sont en fait peu de choses), les douze membres du club sont à pied d'œuvre ce samedi 18 octobre au matin . Cette fois, pas question de panne, d'ailleurs, l'unique journée de tir ne le permet pas.

Notre seule inquiétude est le temps. Les nuages passent, monotones depuis que nous sommes là. Cependant, un coup de fil à la météo nous rassure. Demain, beau temps sur Auxerre avec baisse de la température jusqu'à 6 °. A part le froid, ce sont de bonnes conditions.

Nous passons le reste de la journée en réglages, et le soir, après la traditionnelle réunion de préparation des tirs, nous sommes prévus en quatrième position, soit vers 13 heures.

Le lendemain, nous sommes levés tôt, et toute l'équipe s'affaire autour de l'engin qui "chauffe" peu à peu. Graissage complet, mise en place et contrôle des piles de vol, pliage et rangement du parachute dans ses demi coquilles, fermeture de la case parachute et finalement vers 10h30, fermeture de la case électronique. Rapide mise en marche pour vérifier que cette fois tout est OK.

Enfin, tout le monde s'entasse dans les deux voitures du club et c'est la montée vers le site de tir "Les Barbiennes". Après nous être égarés dans les brumes matinales, nous arrivons vers 11h30 sur le pas de tir distant de 7 Km de la ville.

Nous sommes sur le plateau qui domine Auxerre. Tout le monde attend le début des tirs. Vers midi, premier lancement. La tension monte dans notre groupe. FAONTASME descend vers la tente pyrotechnique. Après le deuxième tir, trois membres du GRETSS* apportent la fusée près de la rampe ou débutent les ultimes essais (télémesure, calibration de la rampe et sécurité). Nous redoutons bien sûr une nouvelle panne mais la télem reçoit immédiatement notre émission.

Cependant, lors de la mise sur rampe, nous nous apercevons que notre engin à de la flèche. Aïe ! Après une rapide inspection dans la tente pyro, nous réalisons que les trous pour les goupilles de la case parachute se sont agrandis au fur et à mesure de nos nombreux essais (6 au club, 2 en août et un dernier hier dans une peau en aluminium).

Le groupe cède un instant à la panique. Réunion immédiate pour tenir un conseil : que faire ?

L'éventualité d'un second report est envisagée, mais nous décidons de tenter une réparation de fortune. Trois quarts d'heure durant, nous sommes deux à travailler sur la fusée. A 13h30, c'est prêt.

Le tir de FaontasmeDéjà avant nous quatre fusées de club ont été tirées. Malheureusement, aucun des parachutes ne s'est ouvert. Tout le monde attend le premier succès avec impatience. Mais pour ce faire il ne nous faut brûler aucune étape. Des sueurs froides nous chatouillent l'échine. Descente sur rampe, nouvel essai télem, toujours concluant. Le spectre de la campagne d'août s'éloigne. A H - 20 minutes, c'est la première évacuation. Seuls restent sur la rampe le pyrotechnicien et l'équipe chargée de la rampe. Nous la calibrons plus finement autour de la fusée. La tente météo-calcul nous communique le site et le gisement pour le tir. L'équipe rampe dresse et oriente la rampe, puis remonte à son tour vers la tente pyro. Il est H - 10 minutes. Mise en place du propulseur faon. H - 8 minutes : essai sécurité du séquentiel puis mise en position vol. H - 6 minutes : retrait des chaînes de sécurité des goupilles pyrotechniques. H - 4 minutes : mise en marche de la télémesure et évacuation du responsable club. Le pyrotechnicien branche la ligne de mise à feu et évacue. Il remonte vers la tente pyro.

Seul le vent siffle dans les tentes, étouffant le bruit du groupe électrogène. La rampe est dressée vers l'azur. Les regards sont fixés vers la rampe, environ deux cents spectateurs, le plan d'op et les membres du GRETSS* attendent le résultat d'un an d'efforts et d'acharnement.

Les secondes s'égrènent vers le fatidique "feu". 5, 4, 3, 2, 1, FEU ! Avec un léger retard, la mise à feu s'effectue. Dans un sifflement, notre petite flèche métallisée sort de rampe. Sensation de légèreté, sifflement connu, montée vers l'azur, centaines d'yeux qui suivent, cœurs qui battent, joie, bonheur, puis elle disparaît dans les hauteurs. Attente, espérance, anxiété.

"Vu !". C'est le cri qu'on attend toujours, qu'on espère lorsque la culmination approche. Aussitôt c'est la joie. Embrassades et recherche dans le ciel du point rouge du parachute avec l'aide de ceux qui voient.

Maintenant tout le monde la suit. Elle redescend lentement sous son parachute, à la vue de tous. Elle va aller se poser en douceur dans le champ situé à un kilomètre devant nous. C'est la joie dans notre équipe. Nous courons vers la tente télémesure ou deux membres du club regardent déjà les courbes graphiques de résultat. Tout est OK. Nous nous extasions et nous congratulons en cœur : un an d'efforts et la peur qui nous tenaillait tout cela est achevé. Un quart d'heure après, c'est la récupération facile et rapide, car la fusée est visible sur les labours.

Et c'est le retour vers la tente spectateurs. Après une explication de la fusée au public, nous allons déboucher le champagne qui attend dans le coffre d'une des voitures, et tout le plan d'op le partage avec nous.

Voilà, le GRETSS* vient de conclure son année de travail par un superbe tir.

 

Une année de travail, mais aussi d'amitié, et c'est cela l'essentiel !
 
 
 

GRETSS CONNECTION (1980 - 1981)

en cours de rédaction

Dans la lignée de faontasme, GRETSS CONNECTION est un faon encore plus beau et compact.

 


L'APLUBEL (1980 - 1981)


La devise "small is beautiful" n'inspirait plus SAM (Jean-Louis Gallani dit Sale Affreux Macho) et il décida de faire un Chamois entièrement en aluminium embarquant 5 voies de télémesures IRIG.

Elle a été tirée en août 1981 au camp militaire du Ruchard (37).

Si la télémesure a parfaitement fonctionné, la fusée a fait un vol balistique à cause d'un tout petit détail : l'initialisateur (un jack mâle qui inhibe une minuterie quand il est enfiché et qui doit se déficher lors du départ de la fusée) est resté dans la fusée après le départ de celle-ci.

Autour de la case à équipement de l'Aplubel (de gauche à droite), Bruno, ?, ? et SAM


 
 
 

LEVIATHAN (1980 - 1983)

Aussi connue sous le nom de "Kit Espagnol", cette fusée est l'œuvre d'un membre de la première équipe du GRETSS*, "l'asocial". Ce fût le premier a vouloir faire sa fusée tout seul.

C'était un bambi qui embarquait une mesure de vitesse par éolienne placée en haut du cône. Un capteur opto-électronique mesurait la vitesse de rotation de l'éolienne et une télémesure IRIG retransmettait le tout au sol.

Le nom de "Kit Espagnol" vient du fait que notre "asocial" termina sa fusée un été en Espagne où il était parti en vacances. Je l'imagine encore là bas avec oscilloscope, multimètre et alimentation stabilisée. Ne vous en faites pas, on a tous un grain au club, même s'il reste l'unique cas connu à ce jour qui emmena sa fusée avec lui en vacances.
 


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